L’Amiral Ossama Rabie :" le canal de Suez garde à l’esprit l’intérêt de ses clients et s’efforce à réduire l’impact de la situation actuelle sur le trafic de commerce mondial."

28 janvier 2024
Catégorie Actualités de l'Autorité

Au cours de sa rencontre avec plus de 15 représentants de lignes et d’agences maritimes pour discuter les moyens de renforcer la coopération conjointe.
L’Amiral Ossama Rabie :" le canal de Suez garde à l’esprit  l’intérêt de ses clients et s’efforce à réduire l’impact de la situation actuelle sur le trafic de commerce mondial."
La rencontre est une plate-forme étendue et continue de dialogue avec tous les partenaires du canal.
Le directeur des opérations de la ligne maritime MSC (MSC Shipping Line): "le canal de Suez restera la voie de navigation principale du groupe…nous avons dû diminuer les voyages et bientôt les navires reprendront leur transit dans le canal. "
Le représentant du groupe MAERSK au Moyen-Orient et en Afrique du Nord: le groupe est soucieux que ses navires transitent le canal une autre fois dès que la situation se stabilise. 
Comme l’une des solutions proposées… Des agences maritimes proposent d’accorder certains privilèges aux navires reliant les ports de la Méditerranée à la mer Rouge.  

L’amiral Ossama Rabie, chef de l’autorité du canal de Suez, a réuni aujourd’hui dimanche, au siège de l’autorité dans le bâtiment Al-Erchad à Ismaïlia avec un groupe de représentants des lignes et des agences maritimes pour discuter les répercussions des situations actuelles à la mer Rouge et Bab-el-mandeb et leur impact sur le marché du transport maritime.
Dans son discours, l’amiral Ossama Rabie a affirmé l’importance de la rencontre qui est une plate-forme étendue et continue de dialogue avec tous les partenaires du Canal soit des agences ou des lignes maritimes, à la lumière de la soucie de l’autorité du canal de Suez d’ouvrir des canaux de communication directs avec tous ses clients afin de discuter les situations actuelles à la région de la mer Rouge et à Bab-el-Mandeb, et d’explorer leurs besoins et de discuter les recommandations  proposées pour booster la coopération avec le canal de Suez.
Le chef de l’autorité a expliqué que le canal de Suez garde à l’esprit l’intérêt de ses clients et s’efforce de réduire l’impact de la situation actuelle sur le trafic du commerce mondial à travers le canal en offrant un ensemble de services navigable et maritime qui répondent aux besoins des navires transitant dans des circonstances normales et d’urgence qui s'étendent pour inclure le soutage des navires, le service d’ambulance maritime ainsi qu’aux services de sauvetage maritime, lutter contre la pollution, et services de réparation et d’entretien les navires aux chantiers navals de l’autorité et d’autres de services.
L’amiral Rabie a insisté que le canal de Suez est une partie intégrante du commerce mondiale. En effet, 12% du commerce mondial y transitent ainsi que 25% du commerce mondial des conteneurs. Il a également souligné que les situations contemporaines imposent de plus en plus des défis devant les chaînes d’approvisionnement mondiales à cause de l’allongement de la durée du voyage et l’augmentation des dépenses d’exploitation des navires, des coûts des frets voire d’assurance ceux qui se reflètent directement sur les chaînes d’approvisionnement mondiales. Du coup, cela affecte le consommateur à cause de l’augmentation des prix des marchandises ainsi que le retard de leur arrivée, de plus l’effet nocif que subie l’environnement causé par la hausse de consommation de carburant par les navires et l’accroissement des quantités d’émissions carboniques en utilisant des routes alternatives. 
De sa part, le général Hatem al-kady, PDG de l’agence maritime kadamar, d’après sa participation à la réunion via vidéo-conférence, a souligné les défis que relève la crise actuelle sur les exportations et les importations égyptiennes causé par l’augmentation des coûts de fret mondiaux. Il a également demandé de l’autorité du canal de Suez d’étudier la possibilité de fournir plus de privilèges pour les paquebots et les navires de marchandises qui fonctionnent dans quelques routes navigables.
De même, le général Ihab al-bannan, PDG de Clarkson, ainsi que toutes les lignes maritimes, ont loué les efforts déployés par l’autorité du canal de Suez afin de réaliser la communication cliente effective depuis le début de la crise, cela consolide les relations de partenariat. Il a mis de même l’accent sur la volonté de quelques lignes maritimes de bénéficier des incitations et des réductions dans les conditions de l’augmentation des prix d’assurance que subissent les lignes maritimes travaillant dans la mer Rouge et Bab-Al-Mandab et a également proposé que la réduction se relie avec le volume des cargos transitant le canal de Suez.
De son côté, M. Hany el-Nady, le représentant du groupe MAERSK au Moyen-Orient et au nord de l’Afrique, a entamé sa parole par remercier le canal de Suez à sa communication effective avec le groupe. Il a également affirmé que le groupe se préoccupe du retour de ses navires pour transiter le canal de Suez juste après la stabilisation des situations dans lesquels le groupe est affecté par les répercussions de la crise actuelle où une partie de ses navires ont subi des attaques directes durant leur transit en mer Rouge.
De son côté, le capitaine Ezz El-Din Labib, directeur des opérations de la ligne maritime MSC (MSC Shipping Line), a confirmé que le canal de Suez restera la voie de navigation principale du groupe, qui a eu recours à la diminution du nombre de ses voyages à travers la mer Rouge en compte tenu des tensions de la situation, soulignant que la période à venir verra le retour des navires du groupe pour transiter à nouveau dans le canal de Suez.
Par ailleurs, le capitaine Mohamed Badawi, président du conseil d'administration de l'Agence du Golfe (Gulf Agency Company GAC), a pensé que la demande de certaines lignes maritimes de l'autorité du Canal de Suez de leur accorder des réductions et des incitations n'est pas la solution idéale au vu de la crise actuelle, qui est principalement due à un caractère sécuritaire plutôt qu’économique.
M. Mohammad Al-Gaabary, représentant de l'agence maritime Inchcape (Inchcape Shipping Services), est d'accord avec lui, estimant que l'octroi de remises et d'incitations n'aurait pas d'impact positif, sauf dans certains cas particuliers qui doivent être soigneusement étudiés par l'unité de recherche économique de l'autorité.
M. Waseem Shoukry, représentant de la Wilhelmsen Shipping Agency, est également d'accord avec lui, affirmant que les politiques tarifaires de l'autorité ne devraient pas être modifiées en fonction de la crise actuelle, mais qu'il serait plutôt possible d'accorder des réductions à certains navires qui souffrent de coûts d'assurance élevés après avoir étudié ces cas en profondeur.
M. Ahmed Khalil, représentant de la compagnie Finmar Shipping (S.A.E), a adopté la même vision précédente, soulignant que la vision des armateurs face à la crise actuelle est une vision de sécurité liée avant tout à la sécurité de l'équipage et que, de ce point de vue, l'octroi de réductions ne sera pas la solution idéale.
De son côté, M. Mohamed Hosni, représentant de la ligne maritime Arkas, a appelé à étudier l'octroi de certains privilèges aux navires reliant les ports méditerranéens à la mer Rouge.
M. Mohamed Ghazi, représentant de la ligne maritime "Express", a convenu avec lui sur la nécessité d'étudier l'octroi d'incitations et de privilèges aux navires qui effectuent de multiples allers-retours de la mer Méditerranée vers les ports d'Aqaba et de Djeddah.
Au terme de la rencontre, l'Amiral Ossama Rabie a confirmé l'intention de l'autorité de tenir des réunions périodiques avec les lignes maritimes et les agences pour achever l'examen de l'évolution de la situation et adopter des visions susceptibles de réduire l'impact des tensions actuelles dans la région de la mer Rouge.



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